Règlementation sur la cire

La cire en tant que produit alimentaire

Selon le décret « miel » n° 2003-587 du 30 juin 2003, le miel en rayon : « le miel emmagasiné par les abeilles dans les alvéoles operculées de rayons fraîchement construits par elles-mêmes ou de fines feuilles de cire gaufrées réalisées uniquement en cire d’abeille, ne contenant pas de couvain, et vendu en rayons, entiers ou non » est soumis aux Limites Maximales de Résidus définies au niveau européen (http://ec.europa.eu/food/plant/pesticides/eu-pesticides-database/).

La cire en tant qu’additif alimentaire (E901 : chewing-gum, bonbons, enrobage des fruits)

Selon la directive 96/77/CE de la Commission portant sur l’établissement de critères de pureté spécifiques pour les additifs alimentaires autres que les colorants et les édulcorants se reporte aux limites maximales de résidus fixées pour les produits de la ruche. Elle préconise néanmoins de les maintenir aussi basses que possibles.

La cire en tant qu’usage technique

Il n’existe pas de réglementation fixant des limites maximales de résidus sur la cire vendue en tant que support technique. Cet usage souffre d’une insuffisance réglementaire.

 

Cas particulier de la cire en Agriculture Biologique

La cire d’abeille n’est pas considérée comme un produit d’origine agricole et, par conséquent, ne peut pas être certifié en bio, mais elle doit être contrôlé comme étant utilisable en agriculture biologique.

La réglementation européenne en apiculture biologique (règlements (CE) n°834/2007 et n°889/2008) indique les points suivants au sujet de la cire :

  • Pendant la période de conversion d’un 1 an en apiculture, les cires du corps et des hausses de la ruche doivent être remplacées au fur et à mesure en fonction des possibilités matérielles (absence de couvain),
  • Les stocks de cire conventionnelle récoltée avant l’engagement doivent être cédés
  • Pour les nouveaux cadres des hausses et de corps de la ruche, la cire utilisée est impérativement issue d’apiculture biologique
  • Lors du renouvellement du rucher, les essaims sur cadre non bio (jusqu’à 10% du cheptel) doivent être transférés sur des cires issues de l’apiculture biologique
  • Si des ruches bio sont destinées à la pollinisation sur des parcelles non bios, les cires d’opercule produites restent utilisables
  • En cas de non disponibilité́ de cire issue de l’agriculture biologique sur le marché, une demande écrite peut être effectuée à l’organisme certificateur pour utiliser de la cire non biologique pendant la période de conversion. L’utilisation de cire non biologique sera autorisée uniquement s’il s’agit de cire d’opercule, non contaminée par des substances non autorisées en production biologique.

Ce qu’il faut retenir :

La cire en tant que produit alimentaire et additif alimentaire est soumise au Limites Maximales de Résidus définies pour les produits de la ruche (miel, pollen, gelée royale),

La cire à usage technique n’est pas soumise à une réglementation spécifique vis-à-vis de la teneur en contaminants chimiques,

Les cires utilisées en AB ne doivent pas contenir de substances chimiques. En cas de non disponibilité de cire provenant d’unités de productions en AB, il est possible pour de la cire d’opercules d’établir une dérogation pour utiliser de la cire provenant d’exploitations en conventionnelle. Dans ce cas, il faut se rapprocher de son organisme certificateur pour obtenir les modalités de dérogation.

La cire, règlementation et utilisation en apiculture biologique