Ada Aura
Le suivi des colonies est mené sur une période de deux mois à partir de la floraison de l’abricotier jusqu’à la fin de la floraison du pommier. Le rucher, constitué de 10 colonies, est installé dans la Drôme dans un environnement arboricole (principalement abricotiers, pêchers, pommiers, cerisiers, kiwis).
Plusieurs paramètres sont suivis :
70 évaluations de colonies
50 analyses de pollen
9 analyses de cire
26 analyses de butineuses
Tous les échantillons analysés sont contaminés par au moins un résidu de pesticides
Jusqu’à 11 matières actives dans le même échantillon de pollen
30 molécules différentes détectées dont la majorité sont des fongicides
14 taxons majoritaires déterminés parmi les échantillons de pollen
L’abricotier et l’amandier représentent les seules sources de pollen fin février/début mars
Les autres arbres fruitiers peuvent constituer jusqu’à 57% du bol alimentaire
Le second volet de ce projet, consiste à la création d’espaces d’échanges, à l’élaboration d’outils de valorisation et de transfert de ces données notamment via des ateliers de co-construction. L’objectif principal de ce travail de concertation est de réduire l’exposition des abeilles aux pesticides durant la période de floraison des fruitiers. Cette première année de projet a permis de rassembler les acteurs, apiculteur·rices et arboriculteur·rices, lors de réunions et ateliers qui ont alimenté la réflexion autour de ce sujet.
| Date | Janvier 2019 | Février 2020 | Février 2021 |
| Atelier | Points de vigilance sur l’exploitation | Retour vers le futur | Atelier d’échanges et co-construction : abeilles et pratiques arboricoles |
| Nb de participants | 12 | 20 | 26 |
| Restitution | Les apiculteur·rices ont pu exprimer leurs craintes concernant l’état sanitaire de leurs colonies en sortie d’hiver et notamment sur les risques liés à l’exposition des produits phytosanitaires durant les chantiers de pollinisation en début de saison. Les arboriculteur·rices ont pu exprimer leurs contraintes liées à la pression parasitaire pendant la floraison des espèces fruitières et les solutions disponibles sur les exploitations pour protéger les cultures. | Les acteurs ont pu reconstituer la saison du suivi du rucher expérimental en 2019, semaine par semaine en termes de ressources disponibles, état des colonies, pression des ravageurs et maladies et méthodes de lutte utilisée. Cette reconstitution a été discutée en miroir avec les résultats collectés sur le rucher expérimental. | Le premier temps a été consacré à la présentation des résultats des deux années de suivi du projet SURVAPI ainsi que des outils d’évaluation des risques pour les abeilles mis en place (indicateur de risque). Des échanges par groupe, dans un second temps, ont permis de co-construire une échelle de risque pour chaque molécule retrouvée au cours du suivi au regard de sa fréquence de détection, de sa toxicité et de la gravité de la maladie ou du ravageur contre lequel elle est employée. |
Ces espaces de discussions permettent également de rappeler les règles d’usages des produits (mention abeille et traitement pendant la floraison) et les évolutions réglementaires concernant la protection des pollinisateurs ; d’identifier les freins aux changements de pratiques et les contraintes liés à la réalisation des traitements à la tombée du jour (exemple : arrêté préfectoral interdisant les traitements la nuit, aménagement du temps de travail, …). Enfin, les aspects métiers, pratiques culturales et apicoles, vie de la colonie, économie des filières nourrissent les échanges entre les participants et permettent de nouer des relations sur la base de constats partagés.
Votre contact pour en savoir plus :
Marion Guinemer : marion.guinemer@ada-aura.org – 06 24 00 46 59
Clarisse VINCENT : clarisse.vincent@ada-aura.org – 06 26 22 38 09
