Nos projets en cours

Dans la lutte contre varroa en Auvergne-Rhône-Alpes, les apiculteur·rices adaptent d’année en année leurs méthodes pour faire face à l’évolution des conditions climatiques et au développement de résistances de varroa aux molécules de synthèse.

L’ADA prospecte des méthodes innovantes déjà mises en place chez des professionnel·les, et en évalue la pertinence. Des suivis et expérimentations sur le terrain sont ainsi menés sur l’ensemble de la région.

1 – Poursuivre  la détection et l’évaluation des moyens innovants dans la lutte contre varroa

Chaque année, des ruchers d’apiculteur·rices professionnel·les ayant une stratégie de lutte contre varroa à priori identifiée comme innovante et performante sont suivis

Quels sont les objectifs de ces suivis ? 

  • Caractériser les stratégies performantes de lutte contre varroa en se concentrant sur les pratiques novatrices
  • Acquérir un savoir-faire en matière de mesure de l’infestation en varroa phorétique
  • Obtenir une base de données régionale sur l’évolution de l’infestation varroa, mesurée par le taux VP/100ab (varroa phorétique pour 100 abeilles) au cours de la saison
  • Replacer la stratégie suivie dans le contexte global de l’exploitation et analyser le point de vue de l’apiculteur·rice
  • Documenter et restituer les données récoltées aux adhérent·s par des livrets et/ou des journées de présentation

Combien d’apiculteur·rices mobilisé·es ?

7 exploitations dans 6 départements

Combien de visites ?

4 visites par exploitation à 4 moments clefs de l’année

Quelles sont les mesures effectuées ?  

2 – Vers des itinéraires de lutte contre varroa sans avoir recours à des molécules

Quels sont les objectifs de cette expérimentation ? 

L’expérimentation MITETRAP a pour objectif d’évaluer l’intérêt d’un piégeage mécanique du varroa en fin de saison, sans avoir recours à une préparation médicamenteuse à base d’acide oxalique.

Quel est le dispositif expérimental ? 

Le dispositif comporte deux ruchers de 30 ruches, un en Auvergne et un en Rhône-Alpes. Il consiste à étudier le potentiel d’un retrait de couvain progressif associé à un « confinement » de la reine sur plusieurs cadres pendant 30 jours.

Deux modalités sont testées :

  • Modalité à deux retraits : Après avoir confiné la reine sur 3 cadres pendant 21 jours, les cadres de couvain sont retirés et remplacés par des cadres non pondus. Suite à un nouveau confinement de la reine pendant 9 jours, les cadres pondus sont retirés.
  • Modalités à plusieurs retraits : La reine est confinée sur 2 cadres, et des retraits successifs de couvain tous les 9 jours sont réalisés sur une période de 35 jours.

Combien d’apiculteur·rices mobilisé·es ?

  • 1 exploitation suivie dans le Puy-de-Dôme
  • 1 exploitation suivie dans la Drôme

Combien de ruches suivies ?

  • 2 ruchers de 30 colonies
  • 15 ruches par modalité comparée à des ruches témoins

Quelles sont les mesures effectuées ?

  • Mesure de la dynamique des colonies
  • Mesure de la charge en varroas phorétiques
  • Comptage des chutes des varroas résiduels

3 – Se doter de tests de résistance sur les principaux acaricides de synthèse

Manque d’efficacité de certains traitements, résistances avérées à certaines molécules, résistances redoutées pour d’autres : ces constats nous ont poussés à travailler sur la mise au point de tests de résistances. Ils permettraient d’évaluer l’évolution de la sensibilité du varroa à certaines molécules et de détecter d’éventuelles résistances aux acaricides afin d’affiner le choix des molécules de traitement.

Quel projet ?

Ce projet se base sur la méthode des tests de “Pettis”, un protocole développé au Canada qui permet d’évaluer la sensibilité des populations de varroas aux acaricides de synthèse grâce à des prélevements d’abeilles au rucher.

Quelles sont les molécules suivies  ? 

En 2023, les sensibilités du tau-fluvalinate et de l’amitraze ont été étudiées. En 2024, seule la sensibilité à l’amitraze est poursuivie.

Combien d’apiculteur·rices mobilisé·es ?

  • 1 exploitation dans l’Allier
  • 1 exploitation dans le Puy-de-Dôme

Quelles sont les mesures effectuées ? 

  • Des prélèvements d’abeilles pour une exposition à l’amitraze pendant 24h
  • Des cadres de couvain de colonies identifiées comme peu sensibles  sont prélevés et envoyés à l’ITSAP. L’institut récupère des varroas vivants et les expose au principe actif en boîte de pétri
  • Une corrélation est recherchée entre les données de terrain et les données en laboratoire

Combien de visites ? 

Prélèvements réalisés :

  • 1 visite / rucher pour les prélèvements d’abeilles
  • 1 ou 2 prélèvements de cadre par semaine pendant 4 semaines

Les axes 1, 2 et 3 font partie intégrante du projet SEMIVAR, financé par :  Région Auvergne-Rhône-Alpes – dispositif PEPIT, CNR, Union Européenne

4 – Comparer sur le plan technico-économique l’utilisation de médicaments impliquant une méthode biotechnique par rapport aux médicaments classiques

Quels sont les objectifs de ces suivis ? 

  • Comparer deux méthodes de lutte conte varroa : un lot traité à l’Apivar et un lot avec encagement de reines et application d’Apibioxal.
  • Accompagner les apiculteur·rices pour intégrer des méthodes biotechniques dans leur gestion de cheptel.
  • Évaluer l’efficacité de certains médicaments disponibles sur le marché.
  • Faire une analyse technico-économique des 2 méthodes utilisées.

Combien d’apiculteur·rices mobilisé·es ?

  • 1 exploitation dans l’Ain en 2024

Combien de ruches suivies ? 

  • 30 ruches par modalité pour un total de 60 colonies suivies

Quelles sont les mesures effectuées ?

  • Mesure de la dynamique des colonies
  • Mesure de la charge en varroas phorétiques
  • Suivi des données technico-économiques

L’action 4 fait partie du projet FALLVAR, un projet national en partenariat avec l’ITSAP et le réseau des ADAs financé par des fonds CASDAR.

Les 6 ADAs impliquées dans le projet FALLVAR coordonné par l’ITSAP